La répugnance des Anglais ...
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Le trait caractéristique du comportement des Britanniques qui ont eu à accomplir une action aussi peu honorable est la répugnance, qu'elle se soit exprimée en paroles ou en actes.
On la trouve chez l'amiral Somerville, qui écrit à sa femme qu'il est frappé d'horreur, qui soumet à Londres, avant le 3 juillet, diverses variantes moins brutales mais toutes rejetées, qui obéit finalement, comme c'est son devoir, mais qui fait preuve, lorsqu'il s'agit de poursuivre le Strasbourg, d'une mollesse qui ne saurait être fortuite.
On la trouve chez l'amiral Dudley North, commandant de zone à Gibraltar, qui biffe le titre d' operation Catapult sur le dossier que lui remet Somerville pour lui substituer celui d' operation Boomerang, qui exprime sa vive désapprobation dans un long message adressé à Whitehall, qui, ayant commis l'erreur d'envoyer ce message après l'événement (et non avant), se voit démonté de son commandement sous un prétexte fallacieux dès octobre 1940, et qui n'obtient une réhabilitation imparfaite qu'en... 1957.
On la trouve, encore plus marquée, chez certains aviateurs de l'Ark Royal qui, pour le coup de grâce du 6 juillet, ont sciemment saboté quatre torpilles sur douze ! Cette affirmation résulte de l'examen des torpilles non explosées et repêchées
Ark Royal et Mers el Kebir
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